Introduction

Première partie

Deuxième partie

Conclusion

Quizz "biodiversité"

Bibliographie

 
  • Introduction
  • 1ère partie
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  • Ressources
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  • Médecine
  • 2ème partie
  •  

  • Expériences
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          D. Tilman

     

          BIODEPTH

     

  • Fonctionnalité
  • Conclusion
  •  

    point de vu biologique

    1. Etude de deux expériences

    A/ L’expérience de Tilman

    David Tilman est en 1982 à l’origine de la première expérience scientifique destinée à étudier l’utilité de cette biodiversité.

    Il met en culture 207 parcelles où tout est contrôlé. Certaines contiennent une seule espèce, d’autres en contiennent plusieurs, toutes issues des prairies du Minnesota. Un travail titanesque qui nécessitera plusieurs années.

    Puis soudainement, en 1988, c’est la catastrophe. La pire sécheresse depuis 50 ans frappe tout le centre des Etats-Unis. Toutes les récoltes périssent. Trois milliards de perte pour les agriculteurs. Pour David Tilman, le travail effectué pendant cinq ans semble anéanti. Mais au terme de la sécheresse, une observation tout à fait inattendue bouleverse l’équipe : certaines parcelles ont résisté à la sécheresse.
    Mais cette complémentarité écologique convient-elle uniquement aux prairies du Minnesota ? Est-elle universelle?

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    B/ Le projet BIODEPTH

    BIODEPTH = Biodiversité et processus écologiques dans les écosystèmes terrestres herbacés terrestres

    Coordonnée par le professeur John Lawton de l’Imperial College de Londres, cette étude expérimentale a mobilisé une cinquantaine de scientifiques spécialisés en écologie issus de onze universités de huit pays européens sur une durée de trois ans. Au total, 480 parcelles ont été créées pour reconstituer des modèles d’écosystèmes de prairie sur huit sites en Europe, de la Grèce à la Suède.
    La terre a été débarrassée de toute la végétation existante puis réensemencée avec 200 assemblages d’espèces parmi trois grands groupes fonctionnels: les graminées, les légumineuses fixatrices d’azote et les herbacées non fixatrices d’azote. Le nombre et le type d’espèces végétales ont ensuite été réduits pour reproduire la perte graduelle de la biodiversité dans les prairies. La biomasse aérienne des parcelles, c’est-à-dire la quantité de matière végétale cueillie puis séchée, a tenu lieu de mesure de la productivité. La respiration, la décomposition des plantes ont également été prises en compte ainsi que la rétention des nutriments et de l’eau dans le sol.
    Résultat majeur: la perte de diversité rend les prairies moins fertiles. La réduction de moitié du nombre d’espèces entraîne une baisse de productivité d’environ 80 g par mètre carré en moyenne. Les données recueillies sur les sites mettent en lumière la complémentarité écologique des différentes plantes: la suppression d’un seul groupe fonctionnel engendre une diminution de 100g par mètre carré.
    "Les mêmes résultats ont été observés sur des sites très différents les uns des autres, ce qui permet de généraliser leur portée à l’échelle du continent", commente Michel Loreau. Les chercheurs ont également constaté une diminution du taux de recyclage et de rétention des nutriments azotés, qui se traduit par une baisse de la qualité des eaux souterraines. Autrement dit, non seulement les risques de pollution par les nitrates augmentent, mais le déclin de la biodiversité favorise la prolifération de mauvaises herbes et de parasites.

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    2. Biodiversité fonctionnelle

    Dans les écosystèmes la faune et la flore recyclent en permanence la matière organique en matière inorganique et inversement. Les producteurs (les plantes) utilisent des sources inorganiques pour produire de la biomasse. Les décomposeurs (bactéries, archaebachteries et champignons) et les consomateurs (animaux carnivores, herbivores, détritivores...) minéralisent les nutriments organiques et, via la respiration, rendent au carbone organique sa forme de CO2 inorganique. Et dans ce cycle chaque espèce vivante occupe une fonction précise qui contribue au maintient de l’équilibre de l’écosystème. La Nature en misant sur la biodiversité, a tissé son propre système de défense : une toile d’espèces qui interagissent entre elles et maintiennent l’équilibre de cette toile. Et plus cette toile est grande, plus l’impact d’une catastrophe écologique sera petit sur celle-ci, qui sera donc plus facile à reconstruire.

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